« Unir nos forces pour réduire durablement l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest »
Lomé, le 13 Juin 2022_La CEDEAO, le CORAF et le CILSS s’associent avec les différentes parties prenantes de la région et d’ailleurs pour discuter sur la mise en œuvre du Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA) en prélude à son lancement prévu pour le 15 Juin 2022 au Togo.
Les travaux des discussions ont été introduits par le directeur de l’agriculture et du développement rural de la CEDEAO qui a d’abord salué la détermination des femmes dans l’élaboration du programme et l’implication constante des experts au niveau des pays pour l’aboutissement du programme avant de lancer les travaux en présence du directeur exécutif du CORAF Dr Abdou TENKOUANO, du directeur du centre régional AGRHYMET/CILSS Dr Mahalmoudou HAMADOUN, et du Co-TTL du FSRP pour le Togo et le Bénin, M. Eric ABIASSI représentant la Banque Mondiale.
La mission d’appui est organisée sous forme de forum en présentiel à l’hôtel Sarakawa à Lomé et en ligne pour les participants depuis les bureaux des unités de mise en œuvre du projet dans les différents pays participants. Les discussions techniques sont présidées par le CORAF, le CILSS et la CEDEAO qui sont respectivement responsables des composantes 2,1 et 3 du PRSA. Ces discussions ont pour objectif de faciliter la compréhension des composantes aux participants et d’analyser les plans de travail des différents pays pour plus d’efficacité et de conformité dans la mise en œuvre des activités.
Déroulement des travaux
Les discussions se sont déroulées sous forme de présentation par les coordinations régionales et nationales suivi de débats. Ces échanges ont permis de poser les bases d’une parfaite interconnexion entre les entités régionales et nationales et de répertorier les besoins par pays comme l’a indiqué le directeur exécutif du Coraf en ces termes : « Il est important qu’on s’entende sur ce qu’il y a à faire comme investissement. Il devrait avoir pour le CORAF, une demande de services et de technologies claire exprimée par les pays en vue de savoir exactement ce qu’il faut faire pour répondre aux demandes ».
Résumant les discussions sur la composante 1, le directeur du centre régional AGRHYMET/CILSS a rappelé la nécessité aux pays de trouver des correspondants nationaux pour accompagner la mise en œuvre de leurs activités au moment opportun. Il les a encouragés à maintenir la communication pour renforcer davantage la corrélation entre les états membres et le CILSS et parfaire les différentes propositions faites par les pays.
Quant à la CEDEAO, principal lead de la composante 3, les interventions ont été diverses et ont portées sur la stratégie d’accompagnement au niveau des pays pour évoluer vers la libre circulation des denrées alimentaires. Un clin d’œil a été fait sur le fonctionnement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) lors des interventions ainsi que la prise en compte des aspects genre.
Cette dernière discussion est marquée par l’intervention de Sekou Sangaré, commissaire à l’agriculture, à l’environnement et aux ressources en eaux de la CEDEAO qui a félicité l’ensemble des parties prenantes avant de rappeler que « l’objectif majeure de ce programme, c’est de faire en sorte que notre capacité en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle soit vivement renforcée durant toute sa durée de mise en œuvre ».
C’est un programme structurant qui doit valoriser à la fois les acquis du WAAP/PPAAO mais également combler les insuffisances dans le cadre du changement climatique, de la valorisation de la chaine de valeur et des problèmes liés au commerce entre nos pays, a-t-il ajouté avant de marquer l’entière disponibilité des organisations régionales à contribuer activement à l’aboutissement du programme en ces termes : « La CEDEAO est disposée avec le CORAF et le CILSS à faire en sorte que nous puissions aller plus loin et avoir des résultats tangibles ».
Pour finir, le commissaire à l’agriculture, à l’environnement et aux ressources en eaux de la CEDEAO a encouragé vivement les quatre premiers pays (Burkina Faso, Mali, Niger, Togo) et réitéré le souhait de voir les autres pays y compris le Cap Vert, suivre dans les prochains mois.
Pour rappel, les discussions de la mission d’appui sont organisées en prélude au lancement officiel du FSRP autour des objectifs suivants :
- Préparer le lancement du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) ;
- Présenter et faire comprendre la raison d’être du programme, ses objectifs, son plan de mise en œuvre et l’impact attendu ;
- Faire progresser la mise en œuvre du programme pour la phase I et la préparation du programme pour la phase II par le biais de discussions techniques ;
- Tenir la première réunion du Comité de pilotage régional (CPR) du FSRP ;
- Encourager les partenariats et le dialogue avec d’autres acteurs et agences de développement ; et
- Partager les connaissances – grâce à la Facilité pour la résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest.
A propos du FSRP
Le Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP) vise à accroître la préparation à l’insécurité alimentaire et à améliorer la résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest.
Afin d’augmenter structurellement la préparation à l’insécurité alimentaire et d’améliorer la résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest, le FSRP se concentre sur trois leviers essentiels du système alimentaire, à savoir :
i. Les services de conseil numérique pour la prévention et la gestion des crises agricoles et alimentaires ;
ii. La durabilité et la capacité d’adaptation de la base productive du système alimentaire ; et
iii. L’intégration des marchés alimentaires régionaux et commerce.
Le programme est coordonné par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), responsable de la coordination générale du programme, le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF). Il est financé par la Banque mondiale et d’autres partenaires tels que le Royaume des Pays-Bas et le Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP).
La première phase du programme comprend le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo en plus des trois organisations régionales mentionnées ci-dessus. La deuxième phase comprendra le Ghana, la Sierra Leone et le Tchad. Une troisième phase est en cours de discussion avec d’autres pays pour, au final, atteindre une couverture régionale complète.