Le café et le cacao constituent, après le coton, les deuxième et troisième cultures traditionnelles d’exportation du Togo qui procurent des devises importantes dans le secteur agricole, principale source de revenu de plus de quarante mille (40 000) familles.
Au vu de l’importance des filières café cacao pour notre pays et face aux enjeux majeurs qui entravent l’amélioration de la productivité des vergers et la professionnalisation des acteurs, ces deux filières font partie des filières prioritaires pour le Gouvernement togolais ; et de ce fait sont inscrites dans tous les programmes de développement agricole du pays.
En effet, le café et le cacao ont bénéficié et continuent de bénéficier de l’attention particulière du Gouvernement à travers divers programmes dont le plan stratégique Togo 2020-2025 et des actions en cours pour augmenter les niveaux de nos productions agricoles ; ainsi de 2020 à 2022, on note : l’appui à l’entretien et à la fertilisation des plantations de caféiers ; l’appui à la régénération de vieilles caféières par le recepage ; l’appui à la protection phytosanitaire des plantations de cacaoyers avec des insecticides et des fongicides ;
– l’appui à l’installation de nouvelles plantations de caféiers et de cacaoyers mis à la disposition des planteurs entre 2020 et 2022.
Dans le domaine de la recherche développement sur les deux filières, les actions en cours concernent (i) la sélection de nouveaux matériels végétaux tolérant aux bioagresseurs (maladies et ravageurs) et à la sécheresse, (ii) les tests de nouveaux schémas culturaux pour le café et le cacao et (iii) l’identification et le test d’efficacité de biopesticides botaniques à base de plantes locales pour le contrôle des mirides du cacaoyer.
Afin d’apporter aux planteurs un appui-conseil adapté et de proximité, le gouvernement a renforcé depuis l’année passée le dispositif de techniciens en milieu rural en mettant au niveau de chaque canton un conseiller agricole.
Ces actions s’inscrivent dans la mise en œuvre de la feuille de route du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et du Développement Rural dont l’un des objectifs poursuivis est l’amélioration de la productivité des spéculations. Ainsi ces actions ont permis de passer d’une production de 22 006 tonnes en 2020 à 23 106 tonnes en 2021 pour le café et de 15 030 tonnes en 2020 à 15 782 tonnes en 2021 pour le cacao.
Les feux de végétation qui causent chaque année des dégâts importants de destruction de plantations entrainant la désolation et le démunie chez les planteurs ;La déforestation qui entraine chaque année une réduction significative du couvert forestier naturel qui est propice au développement des cultures de café et cacao ;Le vieillissement des vergers ;Les effets liés au changement climatique marqués par le prolongement de la saison des pluies entrainant les mortalités des jeunes plants installées ce qui entraine les remplacements de plants à plusieurs reprises. C’est pourquoi des options sérieuses ont été envisagées et suscitent des réflexions qui nécessitent d’être mûries davantage. Il s’agit de :la maîtrise de l’eau et la mécanisation de notre agriculture afin d’augmenter les niveaux de production de ces cultures de manière durable ;la promotion de la production durable avec le recours aux pratiques agroécologiques plus respectueuses de l’environnement notamment Le développement de l’agroforesterie café cacao ;la promotion des productions biologiques pour l’amélioration des revenus des planteurs togolais ;Le renforcement des capacités des unités de transformation existantes et la mise en place de nouvelles usines ; la poursuite de la sensibilisation, de la formation et de l’organisation des producteurs ; la mise en place de nouveaux mécanismes de financement innovants plus adaptés aux besoins spécifiques des acteurs du café et cacao ; le développement de mécanismes incitatifs pour impliquer plus de jeunes dans la culture du café et du cacao.