Le néré est un arbre fruitier qui joue un rôle important dans l’alimentation et la médecine traditionnelle. Au Togo.
La filière néré est animé par des acteurs individuels et des coopératives. Selon une étude de la FAO et de la direction des Statistiques Agricoles de l’Information et de la Documentation………, 1 321 acteurs individuels ont été recensés contre 14 acteurs en coopératives. La région la Kara enregistre la plus grande proportion des acteurs individuels (58,6%) tandis que les Savanes domine dans les acteurs en coopératives (71,4%). Dans la région Centrale, aucune coopérative n’a été enregistrée.
Les acteurs qui animent le secteur du néré opèrent plus en individuels (99,0%) qu’en coopératives (1,0%). Au sein des acteurs individuels, les femmes sont majoritaires avec 910 soit, 68,9% contre 411 hommes soit, 31,1%. Cette tendance est également observée dans les régions. La région des Savanes se distingue avec le plus grand affectif d’hommes (162 soit 42,7%).
Les résultats de l’étude montrent que la tranche de 40 à 60 ans représente 50,6% contre 36,9% pour les moins de 40 ans et 12,5% pour les plus de 60 ans. La même tendance est observée au sein de chaque région.
La récolte du néré se fait le plus souvent à travers la combinaison du ramassage des amandes murs tombées sous l’arbre et de la cueillette (secouage des branches)., 63,0% des acteurs optent pour cette combinaison contre 26,5% qui ne font que de la cueillette et 10,5% du ramassage.
Les amandes de néré sont vendues par la plupart des acteurs sur le marché local. Ce type de vente est combiné avec celle de la vente au domicile des récolteurs/ramasseurs/collecteurs par une frange non négligeable des producteurs.
La production des grains, de la poudre et d’autres produits dérivés du néré a connu une tendance haussière ces trois dernières années. Elle est passée de 110,0 tonnes en 2018 à 119,0 tonnes en 2019 puis à 125,9 tonnes en 2020 pour les grains de néré. Les quantités vendues ont permis aux acteurs individuels de tirer un revenu global de 42,5 millions en 2018, contre 73,7 millions en 2019 et 79,9 millions en 2020.
Au niveau des acteurs en coopératives, selon cette étude, le revenu global tiré de la vente des produits du néré est passé de 1,3 millions en 2018 à 1,0 million en 2019 puis à 1,2 en 2020.
La moutarde (afiti, tchotou) et le jus de néré sont les principaux produits finis qu’obtiennent les transformateurs des amandes de néré. Ces produits sont destinés à la commercialisation sur les marchés locaux ou à l’exportation.
Entre 2018 et 2020, les revenus tirés par les acteurs individuels de la vente de la moutarde est de l’ordre de 70 millions de F CFA et d’un million pour les autres produits dérivés du néré. Les acteurs en coopératives ont obtenu au cours des trois dernières années, un revenu de près 4 millions de F CFA et de 500 mille pour le jus de néré et 300 mille pour les autres produits.
Au Togo tout comme dans la plupart des pays africains, les filières miel, karité et néré sont identifiées de nos jours comme porteuses et constituent des sources endogènes de création de revenus et d’emplois.
Aujourd’hui, le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers s’engage à protéger ces arbres à valeur économique et à faire la promotion des produits non ligneux afin d’améliorer la gestion de la forêt et contribuer à améliorer le niveau de vie en milieu rural.