La campagne agricole 2022-2023 bat déjà son plein sur toute l’étendue du territoire. Après la mise en place des intrants dans les cantons et villages au profit des producteurs, avec un total 82 000 tonnes d’engrais dont 43 de NPK et 39 d’urée et 3 000 tonnes de semences certifiées, le ministère en charge de l’agriculture multiplie des actions de proximité avec les exploitants dans toutes les régions du pays pour leur meilleur encadrement sur le terrain.
C’est ainsi que suite aux récentes rencontres régionales avec les interprofessions et organisations professionnelles agricoles sur les enjeux de la sécurité alimentaire, il est organisé du 21 au 26 juin 2022, une mission des équipes techniques sur les sites des zones d’aménagement agricole planifié (ZAAP) sur toute l’étendue du territoire.
Sur ces sites, la mission a consisté à faire le suivi des différentes dispositions prises par les producteurs à les sensibiliser, pour une mise en valeur des sites, à écouter leurs attentes et à recueillir leurs besoins ; ceci dans le but de favoriser, pour cette campagne agricole 2022-2023, l’atteinte des objectifs d’amélioration des rendements et des productions agricoles, dans le contexte actuel marqué par une crise alimentaire mondiale.
Rappelons qu’une ZAAP est une exploitation mutualisée de 100 ha avec un mode d’exploitation agricole moderne qui réunit sur un seul et même site, différents blocs pour la production des cultures vivrières, le maraîchage, la production d’arbres fruitiers, l’élevage et la pisciculture., ce système d’exploitation agricole constitue un des leviers importants de l’amélioration des rendements et des productions agricoles tel que visé par la feuille de route gouvernementale.
De ce fait, la réussite de la campagne agricole en cours dépendra des bons rendements de la production sur les ZAAP. L’avènement de la pandémie au corona virus et l’expansion des attaques terroristes en Afrique de l’ouest, accentués par la guerre russo-ukrainienne, perturbent actuellement les chaines de production et de distribution des produits de consommation dans nos pays.
Dans le secteur alimentaire, ces perturbations présagent d’une crise alimentaire contre laquelle chaque pays devra se battre, pour garantir la sécurité alimentaire. D’où pour le Togo, d’augmenter significativement la production et les rendements agricoles, pour couvrir prioritairement les besoins alimentaires nationaux et contribuer à satisfaire également ceux de la sous-région, devient un impératif.