Lomé la capitale du Togo a abrité trois grandes rencontres du Conseil Phytosanitaire Interafricain de l’Union Africaine (CPI-UA) du 3 au 10 mars 2025. Sous l’égide du ministère de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural, le Comité de pilotage du CPI-UA a tenu d’abord sa 18ème session hybride du 3 au 4 mars, avant de poursuivre ensuite du 5 au 6 mars par la 31ème session de son instance chargée de la coordination des activités de protection des végétaux en Afrique. Enfin la dernière rencontre a été la réunion hybride préparatoire de la 19ème session de la Commission des Mesures Phytosanitaires
de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), tenue du 7 au 8 mars 2025.
Les ravageurs et maladies des plantes menacent gravement la sécurité alimentaire et l’économie agricole en Afrique. Face à cette urgence, le Conseil Phytosanitaire Inter-Africain de l’Union Africaine (CPI-UA) se mobilise pour aider les pays africains à renforcer leurs stratégies de lutte contre ces fléaux. C’est ce qui justifie ces rencontres internationales pour définir des actions concrètes visant à protéger la production agricole et à améliorer la compétitivité des États sur le marché mondial.
Spécifiquement, il s’est agi d’évaluer l’efficacité des politiques actuelles et de réfléchir à des approches plus adaptées pour lutter efficacement contre les ravageurs et maladies des plantes. « Notre travail, c’est d’aider les pays africains à lutter ensemble contre les menaces qui pèsent sur la production agricole, particulièrement les ravageurs et les maladies des plantes », a déclaré le Professeur Saliou Niassy, coordonnateur du CPI-UA.

Ces rencontres revêtent une importance capitale pour l’avenir de l’agriculture africaine. Elles permettent non seulement d’évaluer les performances du CPI-UA, mais aussi d’engager des discussions avec les États membres de l’Union Africaine sur la nécessité d’adopter une politique agricole plus résiliente. Le but est
de favoriser une meilleure productivité et de garantir des débouchés commerciaux pour les produits agricoles africains.
Il faut rappeler que le Conseil Phytosanitaire Interafricain (CPI) a été créé en 1954 par l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). C’est une organisation intergouvernementale de 53 pays membres, sous la tutelle de l’Union Africaine (UA). Dans le cadre de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV), le CPI est l’Organisation Régionale de Protection des Végétaux pour l’Afrique et figure parmi les neuf organisations Régionales intergouvernementales de Protection des Végétaux (ORPV).
Les activités des ORPV visent la promotion, l’adoption et l’harmonisation des mesures phytosanitaires, dans le but ‘’d’entreprendre des actions conjointes efficaces visant à prévenir la propagation et l’introduction des ravageurs des végétaux et des produits végétaux et à renforcer les mesures adaptées à la lutte contre lesdits ravageurs’’.
