L’aviculture traditionnelle joue un rôle clé dans la quête de l’autosuffisance et de la durabilité de la sécurité alimentaire et contribue aux moyens d’existence des populations rurales sur les plans religieux, social et culturel. Pratiquée par plus de 70% de la population togolaise, l’aviculture est dominée par l’élevage des poules qui représentent environ 82,81% des effectifs de volailles élevé au Togo en 2012. Pour les dindons, on relève environ 43 350 têtes élevées, soit 0,3% des effectifs de volailles (RNA, 2012).
Selon la recherche, le dindon se développe rapidement et sa viande est très appréciée. Mais son élevage, de type familial au Togo, se heurte à de multiples contraintes et défis communs à toutes les espèces de volailles. Ces contraintes sont d’ordre infrastructurel, sanitaire, alimentaire et économique avec l’importation des denrées congelées d’origine animale.
Cet élevage est la plupart du temps de subsistance et caractérisé par un poulailler de petite taille peu adapté, de faibles effectifs par unité d’élevage, un suivi sanitaire défectueux, une formulation et un rationnement alimentaire problématiques. Ces caractéristiques ne permettent pas d’avoir des productions importantes pour couvrir les déficits en produits carnés enregistrés. Cette faible productivité est due au manque de professionnalisme et d’organisation des acteurs de la filière dont les actions se limitent à une production familiale.
A la faveur de différents projets et programmes initiés par l’Etat togolais, des appuis technique, matériel et financier ont été apportés aux éleveurs de volailles. Ces derniers ont reçu des appuis conséquents en vue d’installer de véritables entreprises et produire aussi bien en quantité qu’en qualité. Ils ont été appuyés pour la construction de poulailler amélioré de dimensions plus grande pouvant permettre d’accueillir de grands effectifs d’animaux pour un modèle de production en bandes et de ventes groupées. Le modèle de production en bandes de dindons revêt un caractère capital dans la mesure où il permet la maitrise des coûts de production et des produits adaptés aux besoins du marché en vue d’une meilleure rentabilité.
Le site de l’unité d’élevage doit avoir les caractéristiques suivantes : une légère pente pour laisser drainer l’eau de ruissèlement ; un terrain facile d’accès ; un respect des mesures environnementales (éviter les terrains proches des marchés, habitation etc.) ; une superficie : 1 ha au moins. Zones inondables à éviter
- Poulailler
Le poulailler doit avoir 9 compartiments, bien aérés, spacieux dont : Cinq(5) compartiments avec des cours pour les reproducteurs (1 mâle + 6 femelles par compartiment); Un(1) compartiment pour la couvaison (sert à faire éclore les œufs ramassés et distribués aux dindes) ;Une (1) poussinière (destinée au chauffage des dindonneaux, elle a moins d’ouverture par rapport aux compartiments des reproducteurs et des jeunes) ;Deux (2) compartiments pour l’engraissement (jeunes et adultes) avec une cour.
- Hygiène chez les dindons
Les mesures d’hygiène consistent à : éloigner les animaux des microbes ou éloigner les microbes des animaux. L’introduction de la maladie se réalise à travers le contact avec les animaux malades, les déjections et les secrétions souillées ou à travers le matériel contaminé : matériel d’élevage, véhicule contaminé, vêtements et chaussures contaminés etc.
Pour empêcher l’introduction de la maladie il faut observer les principes suivants : éviter de mélanger vos animaux avec les animaux des autres élevages ; mettre en quarantaine tous les sujets nouvellement achetés ; isoler les animaux malades. Le nettoyage (un bon nettoyage du bâtiment permet déjà d’éliminer une bonne partie des germes) ; La désinfection (après un nettoyage méthodique, la désinfection, lorsqu’elle est correctement appliquée inactivera tout microbe encore présent. On peut utiliser de la soude caustique à 1% ou une solution de formol à 10%, solution d’eau de javel à 2-3%, du crésyl en émulation de 5%, la chaux vive à 10%.
NB : le port de lunettes, de gants de protection et d’un masque à gaz est obligatoire.
Pour toute information, contactez : Institut de conseil et d’appui technique (ICAT) BP : 20 804 Lomé -Togo, E. mail : [email protected] Division appui à la production animale et halieutique