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ne réunion d’échange organisée, par la direction des pêches et de l’aquaculture du Togo dans le cadre de la mise en œuvre de la sous-composante « appui à la production halieutique continentale » du projet d’appui au secteur agricole (PASA), a regroupé le mercredi 28 février 2018 à Aného les acteurs qui interviennent dans la gestion du système lagunaire. L’objectif de la rencontre est d’échanger et de définir les stratégies pouvant permettre une exploitation durable des ressources halieutiques de ce plan d’eau. De façon précise, cela a consisté pour les participants en des discutions autour de la problématique des engins et pratiques de pêche prohibés notamment les acadjas et de la conversion des pêcheurs utilisant les acadjas en pisciculteurs.
En effet, le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, à travers le projet d’appui au secteur agricole (PASA) a élaboré de manière participative en 2015 le plan de gestion des pêcheries du système lagunaire. Ce plan comporte quatre axes stratégiques à savoir : la conservation et la protection des ressources halieutiques, l’amélioration des conditions d’existence et des revenus des communautés de pêche, l’amélioration de la qualité des poissons débarqués et le renforcement du cadre réglementaire. La mise en œuvre de ce plan a démarré et plusieurs actions soutenues par le PASA ont été déjà réalisées notamment la distribution des filets règlementaires aux pêcheurs et du matériel de travail adéquat aux commerçantes et transformatrices de poissons.
Malgré l’organisation des réunions de sensibilisation sur les bonnes pratiques de pêche, certains pêcheurs continuent à installer des acadjas décriés actuellement dans beaucoup de pays. Les acadjas ont des impacts négatifs sur la restauration des ressources halieutiques et sur l’environnement, et sont aussi source de conflits permanents entre les pêcheurs eux-mêmes ainsi qu’avec les autres usagers du système lagunaire.
Les échanges du mercredi 28 février ont donc eu pour but d’amener ces acteurs à trouver des solutions adéquates aux problèmes des acadjas. Cette rencontre a regroupé les représentants des pêcheurs, les préfets et les chefs traditionnels des localités concernées, les forces de l’ordre et les agents du ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche. A l’issue de cette rencontre, les participants ont formulé des recommandations à l’endroit des différentes parties. Elles sont entre autres, la formation des comités de gestion en surveillance participative et leur équipement en matériel de surveillance, l’octroi à la gendarmerie fluviale d’un moteur hors-bord pour aider dans la surveillance, la synchronisation des opérations de patrouilles, le recensement des opérateurs d’acadja et les autres pêcheurs utilisant les engins prohibés avec l’appui des comités de gestion, la sensibilisation sur les bonnes pratiques de pêche, l’organisation des opérations de répression, l’organisation des réunions trimestrielles avec les acteurs impliqués dans la gestion du système lagunaire.
« Les échanges d’aujourd’hui nous ont donné du courage et de la conviction pour poursuivre de nos activités quotidiennes qui consistent à veiller à la mise en application des décisions et des textes règlementaires en vigueur sur le système lagunaire. Ensemble, nous avons formulé de bonnes recommandations et je pense que leur mise en œuvre permettra de résoudre définitivement les problèmes d’acadja» déclare M. DRAVI Anyron Sassou, président du comité de gestion de la préfecture de VO.