Projet d’aménagement hydro agricole de la Basse Vallée du fleuve Mono (PBVM)

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Le Projet d’aménagement hydro-agricole de la Basse Vallée du fleuve Mono (PBVM) au Togo constitue la phase pilote d’un programme d’aménagement de la basse vallée du fleuve Mono, dont le potentiel aménageable net sur le territoire togolais est estimé à 14 700 ha.Le PBVM a pour objet la réalisation de deux périmètres irrigués (réhabilitation et aménagements nouveaux) par pompage à partir du fleuve Mono sur une superficie totale de 585,5 ha dont 395 ha pour la riziculture en double campagne.

 

 

L’objectif général du Projet est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des populations rurales vivant dans la région Maritime, et en particulier dans la sous-Préfecture d’Afagnan. Les objectifs spécifiques visés sont : i) accroître la production agricole, notamment le riz, de 4 000 tonnes (riz paddy) et ii) contribuer à l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations bénéficiaires

Le PBVM comprend six (06) composantes qui sont : i) études ; ii) aménagements et équipements connexes ; iii) contrôle et surveillance des travaux ; iv) mesures d’accompagnement et de protection de l’environnement ; v) appui à la mise en valeur ; et vi) unité de gestion du projet.

Le coût total du projet est évalué à 14 984 M F CFA HT et 17 681 M FCFA TTC.  Le coût total hors taxes du projet est financé à concurrence de 10 985 M FCFA (73,41%) par la BOAD, 1 861 M FCFA (12,42%) par la BADEA, 4 M F CFA (0,03%) par les Bénéficiaires, 257 M F CFA par  les Institutions de micro finance (1,72%) et 1 877 M F CFA (12,52%) par l’Etat Togolais.

La mise en œuvre du projet a duré quatorze (14) ans avec le démarrage effectif des activités sur le terrain le 1er janvier 2006 et l’achèvement des travaux au 31 décembre 2019.

Le projet est arrivé à terme. Au 31 décembre 2019 le taux d’exécution physique toutes composantes confondues est de 98%.  Sur le budget prévisionnel de 14 984 M F CFA, 13 514 M  F CFA ont été mobilisé, soit un taux d’exécution financière  de 90 %.

 

Les principaux résultats acquis du projet sont :

  • Construction d’une station de pompage à 2 compartiments (SP1 et SP2), équipée en pompes hydromécaniques;
  • Construction d’une station de pompage d’appoint, équipée également en  pompes hydromécaniques; pour suppléer les 1ères pompes lors que le niveau d’eau du fleuve est à l’étiage;
  • Aménagement de l’ancien périmètre de 89 ha, en exploitation en système irrigué par les producteurs depuis juillet 2011;
  • Aménagement de périmètre d’extension de 440 ha dont 375 ha prêts à être mis en eau;
  • Construction de magasins de stockage de capacité totale disponible  au niveau du projet est de 1275 tonnes de riz grain (2125 tonnes de riz paddy);
  • Construction d’une digue de protection des villages et des parcelles aménagées sur une longueur de 10 km;
  • Ouverture sur 9 km de ligne électrique, posée d’Afagnan à Agomé-Glozou;
  • Installation de Mini AEP  constitué de : 1 château d’eau de 50 m3, 1 réseau d’adduction d’eau de 15 km, 38 bornes fontaines installées, 50 branchements privés de base.
  • Construction de 20,6 km pistes rurales de désenclavement des villages et dans les zones de recasement des populations affectées;
  • Assainissement / latrines : 12 latrines communautaires, 75 latrines familiales;
  • Autres infrastructures induites par le projet:
    • construction du pont sur le fleuve  Mono facilitant la circulation des personnes et des biens entre le Togo et le Bénin;
    • Installation des antennes des sociétés de téléphonie Moov et Togocell facilitant les communications téléphoniques
    • Les changements socioéconomiques du milieu (création de boutiques, des auberges et hôtel, des ateliers des artisans, constructions de bâtiments en dur, etc.)

 

 

 

Depuis les années 1960 le gouvernement togolais a accordé une attention particulière à la promotion de la maîtrise de l’eau à des fins d’intensification des productions agro pastorales et halieutiques.

Ainsi, dans le cadre de la construction du barrage de Nangbéto, l’idée de mettre en valeur les bonnes terres de la basse vallée du fleuve Mono a été émise au niveau des gouvernements du Togo et du Bénin.

Sur la base de l’étude de mise à jour des données du projet d’aménagement hydro agricole de la basse vallée du fleuve Mono réalisée en 1996, les Gouvernements du Togo et du Bénin  ont décidé de conduire chacun à son niveau et à titre pilote une première étape du projet sur une superficie réduite, acceptable du point de vue de la mise en œuvre et de ses impacts.

 

Un accord de prêt entre la République Togolaise et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique a donc été signé le 26 février 1998 pour l’exécution du projet pilote qui, à travers la valorisation des eaux du  Mono, prévoit l’irrigation des cultures et l’intensification des productions agricoles sur une superficie aménagée brute de 585,5 hectares (500 hectares de superficie nette aménagée) répartis en deux périmètres :

–  l’ancien périmètre de 89 hectares bruts (70 hectares de superficie nette aménagée), situé au Nord-Ouest du village d’Agomé-Glozou,  aménagé dans les années 1980 par les coréens du Nord avec un système d’irrigation par pompage  et qui devra alors faire l’objet d’une réhabilitation ;

–  le périmètre d’extension de 496,5 hectares bruts (420 hectares de superficie nette aménagée) situé à l’Est d’Agomé-Glozou.

 

Le prêt BADEA ne pouvant couvrir toutes les activités à réaliser dans le cadre du projet pilote, un autre Accord de prêt a été négocié et conclu avec la BOAD le 06 avril 2009 en complément de fonds de la BADEA. Le prêt BADEA a été consacré au financement des travaux de réhabilitation de l’ancien périmètre et celui de la BOAD  au financement des travaux du périmètre d’extension.

 

Au regard des difficultés et contraintes majeures rencontrées au cours de l’exécution des travaux, un deuxième Accord de Prêt consenti par la BOAD a été négociée le 18 septembre 2013 et signé le 26 novembre 2013 en vue du financement de la phase consolidation du projet. En effet, ce financement permettra de réaliser les travaux de confortements qui se révèlent nécessaires pour sécuriser les investissements et pérenniser les ouvrages en cours de construction, et pour assurer l’atteinte des objectifs initialement fixés.

Justification du projet :

Le projet d’aménagement hydro agricole de la basse vallée du Mono s’inscrit dans le cadre de la stratégie de relance de la production agricole et de la politique de  promotion économique et sociale du pays. Il trouve sa justification dans les considérations suivantes :

  • Contribution à la réduction de la pauvreté et de la dépendance du Togo en matière d’importation des céréales, notamment le riz et le maïs ;
  • Contribution à l’insertion des femmes et des jeunes dans la vie économique ;
  • Contribution à la lutte contre l’exode rural et à la fixation des populations rurales par la création d’emplois
  • Contribution à la valorisation du potentiel productif et protection de l’environnement.

Le Projet d’aménagement hydro agricole de la Basse Vallée du fleuve Mono (PBVM)  a pour objet la réhabilitation de 89 ha de l’ancien périmètre d’Agomé Glozou et l’aménagement de 496,5 ha d’un nouveau périmètre d’extension dans la basse vallée du fleuve Mono au Togo. Il consiste également en la mise en œuvre de mesures d’accompagnement visant une exploitation rationnelle desdits périmètres et préservant l’environnement

 

L’objectif principal du PBVM est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté des populations rurales vivant dans la Région Maritime, et en particulier dans le canton d’Agomè-Glozou dans la Préfecture du Bas-Mono.

Objectifs spécifiques :                                 

  • Accroître la production agricole vivrière, notamment le riz et le maïs ;
  • Contribuer à l’amélioration des revenus et des conditions de vie des populations bénéficiaires.

Le projet est arrivé à terme le 31 décembre 2019. A cette date, le taux d’exécution physique du projet toutes composantes confondues est de 98%.

Les taux d’exécution financière est 90,40% se présentent par source de financement  comme suit :

  • Accord de Prêt BADEA : 1 747,4 M F CFA sont décaissés sur  un financement prévisionnel de 1 861 M F CFA, soit un taux d’exécution financière de 94%.
  • Accord de Prêt BOAD initial: 6 789 M F CFA sont décaissés sur  un financement prévisionnel de 7 000 M F CFA, soit un taux d’exécution financière de 97%.
  • Accord de prêt BOAD consolidation: 3 140 M F CFA sont décaissés sur un financement prévisionnel de 3 985 M F CFA, soit un taux d’exécution financière de 78,80%.
  • Budget Etat Togolais  (fonds de contrepartie): sur une prévision de 1 877 M F CFA, il est mobilisé 1 849 M F CFA,  soit un taux de mobilisation de 98,50 %.

 

Les principaux résultats physiques atteints se présentent comme suit.

 

Etudes :

Toutes les études techniques d’exécution sont réalisées:

  • Études d’avant-projet détaillé en 2006;
  • Étude d’actualisation de l’impact environnemental et social (EIES) en 2009;
  • Études techniques des travaux de pistes de désenclavement, de mini adduction d’eau potable (mini AEP) et d’assainissement /latrines en 2011; et
  • Études techniques des travaux reboisement compensatoire en 2012.

 

Aménagement des périmètres et équipements connexes

  • 1 station de pompage construite comportant 2 compartiments: SP1 et SP2

SP1  équipée de 03 pompes hydromécaniques de capacité chacune de 90 l/s pour

alimenter l’ancien périmètre et SP2 équipée de 04 pompes hydromécaniques de

capacité chacune de 360 l/s pour alimenter le périmètre d’extension ;

  • 1 station de pompage d’appoint est construite pour alimenter le bassin de la station principale dans les moments où la prise d’eau sur le Mono par le chenal n’est pas possible.
  • Une superficie de 464 ha (1 ancien périmètre de 89 ha 1 nouveau périmètre de 375) aménagée ;
  • 9 km de ligne électrique MT/BT posée d’Afagnan à Agomè-Glozou ;
  • 10 022 ml de digue de protection construite ;

 

Mesures d’accompagnement et de protection de l’environnement

  • 20,7 km de pistes de désenclavement des villages de la zone du projet et dans les zones de recasement des populations construits ;
  • 1 mini adduction d’eau potable (mini AEP) constitué de: 1 forage profond de 180 ml, 1 château de 50 m3, 38 bornes fontaines, 50 branchements de base et 1 réseau d’adduction de 15 km installée et en exploitation;
  • 12 blocs de latrines communautaires ECOSAN et 75 blocs de latrines individuelles ECOSAN construits;
  • Dédommagement des personnes affectées par le projet:
  • Près de 750 personnes affectées par le projet sont dédommagées de 2010 à 2015;
  • 14 ménages du village de Kpotihoe sont déplacés et réinstallés dans de nouveaux

bâtis en dur couverts de tôles à Kadjavé-Zogbé, avec les sanitaires  nécessaires;

  • Recasement des personnes déplacées de l’emprise de la digue de protection et du

canal d’amenée du périmètre d’extension,  sur environ 57 ha.

 

  • Reboisement compensatoire: 8 137 plants distribués et 12,48 ha de superficies reboisées (reboisement collectif et individuel).   26 personnes sont formées en techniques de reboisement.
  • Autres infrastructures induites par le projet:
  • construction du pont sur le fleuve  Mono facilitant la circulation des personnes et des biens entre le Togo et le Bénin;
  • Installation des antennes des sociétés de téléphonie Moov et Togocell facilitant les communications téléphoniques
  • Les changements socioéconomiques du milieu (création de boutiques, des auberges et hôtel, des ateliers des artisans, constructions de bâtiments en dur, etc.)

 

Appui à la mise en valeur et à la commercialisation

  • Organisation, formation continue, appui-conseil et accompagnement des producteurs:
  • 17 Société Coopératives Simplifiées (Scoops) sont fonctionnelles et travaillent sur l’ancien périmètre avec un total de  123 membres (72 hommes et 51 femmes);
  • 12 nouvelles SCOOPS  en cours d’initiation;
  • 1 faitière de producteurs et populations bénéficières dénommée «Association des Populations des Villages de la  Basse Vallée du fleuve  Mono (APVBM)» est créée, avec la mise en place de : 1 Comité de Gestion du Périmètre (CGP), 1 Comité de Surveillance (CS), 1 Comité des Sages (CSg) et 6 sous comités de gestions à savoir:  (i) le sous-comité de gestion de crédits agricoles (SCGCA), (ii) le sous-comité de gestion des services des travaux agricoles (SCGSTA), (iii) le  sous-comité de gestion des intrants agricoles (SCGIA), (iv) le sous-comité de gestion des parcelles (SCGP), (v) le sous-comité de gestion de l’eau et de l’énergie (SCGEE), et (vi) le sous-comité de gestion marketing, conditionnement et commercialisation des produits agricoles (SCMCCPA);
  • Des manuels de procédures de gestion administrative, financière et comptable et de gestion technique de l’APBVM ainsi que des cahiers de charge des 06 sous-comités sont élaborés de manière participative avec les membres des comités et sous-comités ;
  • 600 producteurs de la zone du projet ont bénéficié de formations sur les techniques améliorées de production de riz, de maïs, d’élevage des animaux de cycle court et sur la gestion des infrastructures et équipements mis en place

 

  • Equipements et matériels agricoles
  • 1 tracteur avec accessoires, 2 remorques, 18 motoculteurs avec accessoires, 2 batteuses de riz, 2 vanneuses de riz, 2 décortiqueuses de riz et 30 appareils de traitement acquis;
  • Petits équipements agricoles (bâches, balance, pèles, pioches, arrosoirs).

 

  • Infrastructures de production
  • 1 ancien magasin de stockage réhabilité (500 t de riz grain), 8 nouveaux magasins de stockage  (au total 775 t de riz grain) et 7 aires de séchage chacun de 200 m²  construits;
  • Equipements et mobiliers de magasins (palettes, bancs, armoires de rangement, tables , chaises)

 

  • Mise en valeur des parcelles
  • Rendement moyen de riz paddy de 4,5 à 5 t/ha sur les parcelles irriguées contre

3 à 3,5 t/ha sur les parcelles aménagées non encore irriguées, et  2 à 2,5 t/ha en

milieu paysan.

  • Rendement de semences riz: 5t/ha
  • Mise en place d’un fonds de garantie de 54 millions de francs CFA pour les crédits de campagne des producteurs
  • Sur l’ancien périmètre depuis 2011 la production moyenne annuelle de riz paddy se situe  autour de 350 t pour 1 cycle de production.

 

 

A partir de la campagne 2020, l’ensemble des deux périmètres vont être exploitée en conditions irriguées sur une superficie nette totale de  370 ha  pour la riziculture en double cycles de production.

  • Le projet vise également dans le cadre du PND 2018-2022 du pays, à attirer les investisseurs privés sur le site. C’est le cas de  la société OPHIR MIMOSA qui a installé  dans la zone une unité de transformation  et de conditionnement du riz  sous le logo de  riz COSAMEL, avec une capacité de transformation de 6 000 tonnes de riz paddy par an.

 

Unité de gestion

  • Réhabilitation et constructions de bâtiments:
  • Bureaux;
  • Logement du personnel;
  • Appâtâmes pour engins.

 

Equipements et mobiliers de bureau et de logement

Elaboration du rapport d’achèvement du projet ;

Clôture effective du projet au plus tard au 30 juin 2020.

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