Projet de Développement de la Production Rizicole dans la région de la Kara (PDPR-K)

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Le projet est cofinancé par la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) et la République Togolaise.  Il a une durée de vie de six (6) ans.La zone d’intervention du  projet couvre les sept préfectures de la région de la Kara à savoir : Assoli, Bassar, Binah, Dankpen, Doufelgou, Kéran et Kozah et concernera 180 sites représentant une superficie totale de 2 938 ha dont  1425 ha à aménager et 1513 ha à réhabiliter.L’objectif général du projet d’appui au développement de la production rizicole de bas-fonds de la région de la Kara vise à accroître les revenus des producteurs intervenant dans la filière riz et de réduire le niveau des importations de riz à travers l’amélioration de l’auto-approvisionnement du marché national.

 

 

 

Le projet PDPR-K a été initié par le gouvernement togolais afin de promouvoir la culture du riz dans la région de la Kara. L’étude de faisabilité a été réalisée en 1997 par le groupement SATEC/BECATEC grâce au financement de la caisse française de développement.

Le rapport de l’étude de faisabilité a été actualisé en 2009 par la SOTED. Suite à la demande de financement adressée à la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) a accepté de financer le projet. Accord de prêt signé en décembre 2010. Coût total du financement : 2 950 000 000 FCFA dont 450 000 pour la contrepartie de l’Etat togolais

 

Les activités du projet s’organiseront autour de 5 composantes, chacune regroupant un ensemble cohérent d’activités :

La composante I <Renforcement de capacités organisationnelles des producteurs de la filière> a pour objectif de structurer la filière riz au niveau régional, autour des groupements de producteurs performants, autonomes et compétents aux plans organisationnels, techniques, économiques et financiers.

 

La composante II <Aménagements hydro-agricoles> aura à minimiser les risques climatiques pour sécuriser la production rizicole en améliorant le niveau de maîtrise de l’eau. En fonction de la typologie des sites, les activités varieront du simple dessouchage à la réalisation d’aménagement de type diguettes en courbes de niveau. A cela, s’ajouteront des activités complémentaires en matière de désenclavement (pistes d’accès aux sites) et de formation des bénéficiaires et des cadres. Dans le cadre de la sécurisation foncière, l’aménagement des sites donnera lieu à l’établissement  de documents-tests contractuels.

 

La composante III <Appui à la mise en valeur des sites> vise l’amélioration de l’efficience de la combinaison des facteurs de production, chez les producteurs de riz encadrés. Cette composante comprend les actions suivantes : Recherche d’accompagnement ; (i) appui en labour motorisé ; (ii) Appui à l’acquisition de semences améliorées ; (iii) appui à l’organisation de la filière d’approvisionnement en engrais et pesticides; (iv) appui-accompagnement en maîtrise d’itinéraires technique par les producteurs ; (iv) renforcement de capacité des TS et conseillers agricoles en maîtrise d’itinéraires  techniques rizicoles et ; (v) appui-Crédit.

 

La composante IV <Commercialisation et valorisation des produits> a pour objectif de faciliter l’écoulement de la production en mettant en place et/ou en renforçant les circuits de commercialisation du riz local, en améliorant l’adéquation du produit aux demandes du marché, en informant les acteurs de la filière dont les consommateurs ainsi qu’en favorisant l’approvisionnent privé en intrants.

 

La composante V <Gestion du projet> a pour rôle d’apporter un appui en moyens organisationnels, humains et matériels nécessaires pour une bonne exécution du projet. Le projet est autonome dans sa gestion administrative et financière et relève techniquement au plan national du secrétariat général du ministère de l’agriculture, de la production animale et halieutique et au plan régional de la DRAPAH/ Kara.

Cette composante comprend 3 organes :

–          le Comité  Technique de Pilotage (CTP);

–          le Comité Régional d’Orientation et de Pilotage (CROP) et

–          l’Unité d’Exécution du Projet (UEP)

Le PDPR-K vise l’amélioration des revenus des intervenants de la filière riz, l’augmentation de la production nationale en vue de contribuer à réduire le niveau des importations au Togo à travers notamment :

–       l’aménagement des sites de bas-fonds de la région de la Kara pour améliorer le niveau de maîtrise de l’eau sur ces sites de production de riz afin de limiter les effets des aléas climatiques ;

–       l’organisation des producteurs l’amélioration de leur accès aux moyens de production à travers la mise en place d’un système de crédit et de l’offre d’intrants et d’équipements ;

–       la diffusion d’itinéraires techniques améliorés de production et de transformation post-récolte et un appui-accompagnement de proximité pour une bonne maîtrise des nouvelles techniques de production ;

–       la promotion d’un système d’information efficient sur les marchés pour faciliter l’accès au marché.

 

Pour la mise œuvre du projet, des études d’avant-projet détaillé (APD) ont été réalisées par un bureau d’ingénieur conseil. Les résultats de ces études ont conclu à une insuffisance du montant de l’accord de prêt par rapport aux besoins recensés sur le terrain et eu égard aux objectifs du projet. Ce qui a amené l’ingénieur conseil à proposer l’exécution du projet en 2 phases ; à savoir la phase1 ou phase ferme avec les fonds disponibles et la phase2 ou phase conditionnelle dont les fonds sont recherchés.

Ainsi, la phase1 du projet a concerné :

 

Composante 1 : Renforcement de capacités organisationnelles des producteurs de la filière

 

Les activités réalisées durant la phase I sont les suivantes :

(i)             Sensibilisation des producteurs ;

(ii)           22 sociétés coopératives regroupant 636 personnes créées sur 8 sites  aménagés ;

(iii)          Formation des membres des OP.

Composante 2 : Aménagements hydro-agricoles

Les réalisations de la phase I :

(i)          86 bas-fonds ayant une superficie totale de 3676 ha ont été identifiés sur les 102 prévus ;

(ii)         74 bas-fonds ayant une superficie totale de 3176 ha étudiés sur les 86 identifiés ;

(iii)       des études techniques et l’élaboration des DAO pour l’exécution des travaux d’aménagement et de construction des infrastructures d’appui réalisés ;

(iv)       8 sites bas-fonds avec une superficie totale de 448 ha et 15,5 km de pistes de desserte aménagés ;

(v)        08 forages munis de pompes à motricité humaine réalisés.

 

Composante 3 : Appui à la mise en valeur des bas-fonds

 

Les résultats obtenus durant la phase I :

(i)          4 tracteurs et 11 motoculteurs avec accessoires acquis pour appuyer le labour motorisé ;

(ii)         5 abris pour tracteurs construits ;

(iii)       la recherche d’accompagnement de l’ITRA a permis d’identifier 5 variétés performantes de riz (IR841, Nerica-L-20, Accession 5, Chapeau vert et TGR 203), de déterminer la dose de fertilisation économiquement rentable qui est de 300 kg/ha de NPK (15-15-15) + 150 kg/ha d’Urée (46%) et de proposer un mélange d’herbicide de post-levée (Herbi Extra et Stiriz) pour lutter contre les adventices et un fongicide (Oxam super 5G) pour le traitement des semences contre les maladies ;

(iv)       l’appui-conseil de l’ICAT a permis de sensibiliser 636 producteurs dans 18 villages sur l’initiative coopérative, la constitution de 22 Scoops et l’installation des champs-écoles des agriculteurs et les parcelles de production suivies ;

(v)        Appui crédits de campagne.

 

Composante 4 : Commercialisation et valorisation du produit

 

Les résultats de la phase I :

(i)          3 magasins de 120 tonnes et 8 aires de séchage construits ;

(ii)         5 batteuses-vanneuses et 04 décortiqueuses acquis ;

(iii)       5 hangars pour les décortiqueuses construits.

 

Composante 5 : Gestion du projet

Cette composante concerne l’appui en moyens organisationnels, humains et matériels nécessaires à la bonne gestion du projet.

Il s’agit notamment de :

(i)        04 véhicules 4X4 et 09 motos de terrain acquis ;

(ii)      Construction du siège du projet ;

(iii)     Réhabilitation des bureaux de l’ICAT-Assoli

Acquisition de matériel informatique et fournitures de bureau

–       Réalisation de l’évaluation du projet et rédaction du rapport d’achèvement

–       Réactualisation des bas-fonds à aménager et étude de faisabilité de la phase 2 du projet

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