Projet de Développement Rural Intégré de la Plaine de Mô (PDRI-MÔ)

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Le PDRI-MÔ est un projet intégré qui touche plusieurs secteurs: Agriculture, transport, santé, éducation, énergie, eau et environnement). Il est mis en œuvre grâce aux financements conjoints de la Banque Islamique de Développement (BID), de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la contrepartie de l’Etat togolais et de la contribution des bénéficiaires.La mise en œuvre du PDRI-MÔ a engendré la création 695 emplois directs (le personnel de l’UGP, de la COOPEC Plaine de Mô, de l’USP Kagnibara  et celui additionnel de l’Agence ICAT Plaine de Mô ; les éleveurs, apiculteurs, artisanats réparateurs et les producteurs des semences améliorés formés, équipés, installés et suivis) et plus de 2500 emplois indirects (les employés des entreprises, des bureaux d’études et de contrôle et des ONG).Les résultats de ce projet se présentent comme suit :Impacts du projet :Le projet a réduit de 14% le nombre de personnes vivants en dessous du seuil de pauvreté (27 616 hbts contre 32 876 hbts valeur de référence) et ce taux connaitra une augmentation avec l’achèvement des infrastructures et la mise en valeur des ZAAP. Le projet a augmenté le revenu moyen des ménages de 16% (136 515 F cfa contre 117 736 F cfa valeur de référence) et ce taux va connaître une amélioration avec l’aménagement et la mise en valeur des bas-fonds et des ZAAP.

Le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) est le principal cadre de mise en œuvre des activités du secteur agricole. Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la croissance économique du Togo. Il couvre tous les sous-secteurs des  productions végétales (cultures et sylviculture), animales et halieutiques. Il a été mis en œuvre entre 2010 et 2015 à travers plusieurs projets dont le Projet de Développement Rural Intégré de la plaine de Mô (PDRI-MÔ).  Initié par le Gouvernement de la République Togolaise avec l’appui de la Banque Islamique de Développement (BID) et de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), le PDRI-MÔ rentre dans le cadre des politiques de développement en général et de réduction de la pauvreté en particulier.

 

La plaine de Mô fait partie des localités les plus pauvres au Togo. C’est la seule localité de la Région Centrale dont les indicateurs de pauvreté sont plutôt similaires aux indicateurs de la Région des Savanes, région la plus pauvre du pays. Dans cette localité du Togo, vivent 37 411 habitants (DGSCN, 2012) dont la principale activité est l’agriculture qui est confrontée à différentes contraintes telles que l’accès aux intrants de haute productivité, l’insuffisance  d’appui technique, l’insuffisance de crédit agricole, la prolifération des maladies (en ce qui concerne l’élevage), les difficultés d’accès au marché. Cette dernière difficulté est liée à l’enclavement de la plaine du fait de sa situation par rapport aux monts Fazao et de la rivière Mo. Les contraintes sus-énumérées freinent le développement économique de la plaine de Mô qui  dispose de peu d’infrastructures telles que les écoles, les formations sanitaires, les marchés, les forages, etc…La population est caractérisée par un taux d’analphabétisme élevé et ne bénéficie que d’un accès faible ou insuffisant aux formations sanitaires.Pour lever les contraintes et favoriser le développement de la plaine, le gouvernement Togolais a décidé de mettre en œuvre un projet multisectoriel élaboré pour la Préfecture. Ce projet aborde les questions essentielles du développement de la plaine et touche aux différents secteurs comme l’agriculture, l’élevage,  la santé, l’éducation et l’alphabétisation, le renforcement des organisations, les infrastructures routières et communautaires,  l’environnement, etc. Le projet a été finalisé en 2010 et son financement est assuré par la Banque Islamique de Développement (BID), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), l’Etat Togolais et les bénéficiaires directs pour une durée prévisionnelle de six (6) ans et qui a démarré en juillet 2011.

Effets du projet

Dans les 63 villages où les Comités villageois de développement (CVD), ont été redynamisees, les activités en faveur de l’émergence et du renforcement des capacités des CVD ont permis une prise de conscience de la population sur la nécessité de s’organiser pour mieux se prendre en charge et de gérer les acquis de manière communautaire.

 

Avec le projet, 153 organisations professionnelles de base (OPB) rendues fonctionnelles, sont officiellement reconnues par l’autorité compétente.

Les productions de maïs et de riz ont accru respectivement de 55% et 72%. Ceci montre que les paquets technologiques introduits par le projet sont performants et permettent d’améliorer les rendements de toutes les cultures

Avec la promotion des actions sanitaires et médicales et la promotion de quelques actions zootechniques, on enregistre des évolutions positives sur le cheptel dues à la diminution des cas de maladies sur les animaux. La taille du cheptel par ménage a augmenté d’au moins 70%.

Les rendements des productions du maïs et du riz ont augmenté respectivement de 67% et 32%. Ceci est tributaire à l’application des itinéraires techniques enseignés par la structure d’accompagnement qui est l’ICAT.

Avec les 174 km de pistes réalisées la circulation des personnes et des biens entre les villages de la zone d’une part et d’autre part entre les villages et les centres urbains qui constituent de gros marchés pour l’écoulement des productions agro-sylvo-pastorales, est largement facilitée.

Le PDRI-MÔ a également permis d’améliorer les conditions de vie de la population à travers un meilleur accès à l’eau potable avec 139 forages réalisés ou réhabilité, 02 mini-AEP réalisés qui alimente les agglomérations de Djarkpanga et de Tindjassi et 18 points  d’eau autonomes équipés d’énergie solaire.

75,2% des ménages ont comme principale source d’eau de boisson, le forage ou un poste d’eau autonome, 5,7% s’approvisionnement auprès de Borne- fontaine, 1,1% au puits moderne. Aussi, seulement 17,2% des ménages enquêtés continue de s’approvisionner en eau de boisson dans un plan d’eau (marigot, rivière, barrage).

Le taux de fréquentation des dispensaires est passé de 35 à 48,9%, soit une augmentation de 13,9.

Le taux de fréquentation des enfants au cours primaire a augmenté de 14,5% faisant passer l’effectif 10065 (données de référence) à 11542 avec le projet.

 

En résumé le PDRI MO a réinventé la préfecture de Mô. Jadis nommé sixième continent en raison de son isolément géographique, elle est aujourd’hui la préfecture de toutes les attentions; chaque organisation ou structure voudrant y laisser ses empruntes à la suite du PDRI-Mo, le pionnier du décollage Socio économique de cette localité. Plusieurs services techniques s’y installent, les projets et les ateliers de formation y foisonnent. La cotonculture jadis abandonnée y est revenue. Chaque village est désenclavé, desservi en eau potable (plus de corvée d’eau) et en infrastructures scolaires.

Et c’est fort de cet engouement et en vue de la capitalisation de ces acquis forts louables qu’une seconde phase du PDRI-MÔ est en formulation

Le projet de développement rural intégré de la plaine de Mô est mis en œuvre à travers 6 composantes approuvées par toutes les parties prenantes. Il s’agit de la composante I « Etudes, contrôle et surveillance des travaux », de la composante II « Structuration des organisations villageoises », de la composante III « Développement durable de l’agriculture », de la composante IV « Renforcement des infrastructures rurales », de la composante V « Mesures environnementales et sociales » et de la composante VI «Organisation et gestion du projet ».

Certains objectifs de ces composantes ont été révisés et validés aussi bien au niveau central qu’au niveau régional et local pour s’adapter au nouvel environnement du projet

L’objectif global est de lutter contre la pauvreté à travers l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et des revenus agricoles dans des conditions de développement durable avec une attention particulière aux couches défavorisées.

De façon spécifique, il s’agit :

  • Renforcer la structuration des organisations villageoises afin d’engager à l’échelle communautaire un processus de développement local capable de stimuler l’initiative des populations rurales dans l’agriculture, l’élevage et la conservation des ressources naturelles. Cette structuration du monde rural sera de nature à le rendre plus apte à participer à la définition et à l’exécution des politiques de développement.
  • Promouvoir un développement agricole durable à travers la valorisation des potentialités offertes, l’amélioration des pratiques agricoles et la mise en place d’un environnement propice en matière de micro finance.
  • Renforcer les infrastructures rurales moyennant le désenclavement physique de la zone, l’amélioration des conditions de vie et le renforcement des marchés ruraux actuellement à l’état rudimentaire.
  • Développer les capacités institutionnelles à s’engager pour un développement intégré et participatif.

Toutes les activités prévues dans le cadre de la mise en œuvre du PDRI-MÔ sont exécutées à 100% voir plus pour d’autres à l’exception de

  • Travaux d’aménagement de 30 ha de bas-fonds et de 4500 ha ZAAP qui sont à ce jour à un taux de 21,12% d’exécution ;
  • Le contrôle et surveillance des travaux d’aménagement qui est à 50%
  • l’appui-accompagnement des paysans pour la mise en valeur des ZAAP ;

l’acquisition des tracteurs et équipements agricoles.

La recherche de financement pour la deuxieme phase du projet Les prochaines étapes concernent :

  • la poursuite des Travaux d’aménagement de 30 ha de bas-fonds et de 4500 ha ZAAP ;
  • Le contrôle et la surveillance des travaux d’aménagement ;
  • l’appui-accompagnement des paysans pour la mise en valeur des ZAAP ;
  • l’acquisition des tracteurs et équipements agricoles.

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